Avène Intense Protect fluide solaire

Revue: la crème solaire Avène Intense Protect SPF50+

Bonus: le nouveau filtre TriAsorB et l'octocrylene-gate

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En un clin d'œil

Mon test du produit solaire Avène Intense Protect SPF50+, l’histoire derrière le nouveau filtre TriAsorB, et la controverse à propos de l’octocrylène.

Un produit solaire avec un tout nouveau filtre solaire exclusif, créé par un groupe cosmétique français? Quelle innovation! Cela méritait bien un article, n’est-ce pas? Et si en plus, je vous disais qu’il y avait aussi une histoire louche de dénigrement de filtre solaire utilisé par la concurrence? Vous l’aurez compris, le post d’aujourd’hui n’est pas juste une simple revue. Bienvenue dans les coulisses de l’octocrylene-gate…

Ceux qui me suivent sur Instagram connaissent déjà un peu l’histoire mais je me suis dit que quand même, ça méritait bien un article, tout ça.

Et tant qu’à faire, je vous fais même une revue avec, parce que sur BTY ALY, on aime l’efficacité: deux articles pour le prix d’un!

Ce sera un petit avant-goût de mes articles sur les solaires, qui risquent d’être plus nombreux cette année, vu tous ceux que j’essaie en ce moment lol

Je vais donc vous présenter la nouveauté innovante de chez Avène (marque du groupe français Pierre Fabre), un produit solaire visage et corps, qui convient à toute la famille (même aux bébés et aux enfants), la crème Avène Intense Protect SPF50+.

Je vous en dis plus sur sa formule, son fameux filtre solaire exclusif et je vous raconte mon expérience avec ce produit!

Mais je vais aussi vous relater cette fameuse controverse sur le filtre solaire chimique décrié du moment, l’octocrylene, et les dessous de sa campagne de dénigrement…

Guide produits solaires visage 2020 Soins Guide produits solaires visage 2020 Je sais que certains d’entre vous sont aussi accro aux solaires que moi et que vous attendiez impatiemment cet article! Voici donc un tour d’horizon de mes essais de produits solaires visage pour cette année 2020! Lire plus

Le nouveau filtre exclusif des Laboratoires Pierre Fabre, le TriAsorB:

L’arrivée d’un nouveau filtre solaire est clairement un événement dans le monde des cosmétiques (et même de la santé, on parle de prévention de cancers cutanés après tout).

Je rappelle qu’il existe deux type des filtres solaires, qui sont des ingrédients capables d’aider la peau à se protéger des rayons UVA et UVB du soleil:
– les filtres minéraux, qui sont au nombre de deux: le dioxyde de titane (Titanium Dioxyde), et l’oxyde de zinc (Zinc Oxide).
– les filtres chimiques, qui sont beaucoup plus nombreux et sans doute les plus utilisés dans l’industrie cosmétiques.

Pour plus d’informations sur ces différents filtres, leur mode de fonctionnement etc, je vous laisse jeter un coup d’oeil à mon article Protection solaire: questions et idées reçues où je détaille tout ça 🙂

Depuis quelques années, ce sont les laboratoires des marques qui poussent sur l’innovation et qui ont mis sur le marché de nouveaux filtres solaires. Cela a été le cas il y a une vingtaine d’années avec L’Oréal et ses deux filtres exclusifs Mexoryl XL et Mexoryl SX, qui ont la particularité d’être autorisés sur le marché américain si je ne m’abuse.

Car oui, il y a des particularités géographiques!

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Qui sait, ce sera peut-être ce qui vous aidera à trouver votre produit de soin parfait?
Vous ne voudriez pas rater ça 🙂

Aux Etats-Unis, les filtres solaires sont considérés comme des médicaments. Ils sont certes délivrés sans ordonnance, mais leur usage est quand même très régulé par la FDA (l’organisme qui contrôle les médicaments et les cosmétiques aux USA) et la mise sur le marché de nouvelles molécules prend donc énormément de temps.

Conséquence: les Etats-Unis sont à la traîne comparé au reste du monde sur les dernières innovations en terme d’ingrédients solaires et le nombre de filtres chimiques autorisés sur le marché aux USA est seulement de 16 (contre 26 en Europe), dont seulement 3 qui protègent contre les UVA (il y en a 8 en Europe).

Ceci explique d’ailleurs pourquoi toutes les skincare addicts américaines se damnent pour essayer les produits solaires européens et asiatiques, qu’elles trouvent souvent supérieurs en terme de qualité et de texture à ceux qu’elles ont chez elles! 😉

Mais revenons donc à la découverte du filtre exclusif des Laboratoires Pierre Fabre, le TriAsorB!

Les Laboratoires Pierre Fabre sont bien connus en France. Il s’agit d’une énorme entreprise pharmaceutique et cosmétique fondée en 1962 par Pierre Fabre, à Castres dans le Sud-Ouest de la France.

L’entreprise travaille donc sur le développement de médicaments et de produits cosmétiques. Et comme souvent, c’est la recherche médicale qui permet l’innovation cosmétique! La découverte de ce filtre TriAsorB l’illustre parfaitement.

Ce filtre provient en effet de molécules découvertes et brevetées par une équipe de recherche médicale Pierre Fabre dans le cadre d’un programme contre la migraine. Le brevet déposé par l’équipe mentionnait un potentiel en protection solaire des molécules, ce qui a donné l’idée à une seconde équipe de se focaliser sur cette performance anti-UV pour aboutir à la découverte du Triasorb.

En 2018, celui-ci est rentré sur la liste très fermée des filtres solaires autorisés en Europe. Pour le moment, il n’est pas encore autorisé sur d’autres marchés.

La particularité de ce filtre solaire?  Il est capable d’absorber et de refléter la partie nocive du spectre solaire, c’est-à-dire les UVB, les UVA courts, les UVA longs mais aussi la fameuse lumière bleue (vous savez, celle de nos écrans!).

Selon les Laboratoires Pierre Fabre, ce nouveau filtre est également respectueux de l’environnement. Il aurait franchi de nombreux tests en conditions expérimentales pour prouver son absence de toxicité sur trois espèces-clés de la biodiversité marine : une espèce de corail, une espèce de phytoplancton et une espèce de zooplancton.

Selon un communiqué du groupe Pierre Fabre:

« De son premier soin solaire Écran Total en 1987, Eau Thermale Avène n’a jamais cessé de faire progresser la photoprotection dans le respect croissant de l’environnement. En 2010, la marque faisait ainsi le pari de lancer un programme de recherche visant à supprimer l’octocrylène de ses formules solaires. En 2013, ce programme permettait de remplacer l’octocrylène par une combinaison de quatre filtres solaires (Tinosorb S, Tinosorb M, Uvasorb HEB, et Parsol 1789) assurant une photoprotection équivalente pour une biodégradabilité optimale et un impact réduit sur le milieu marin. Le lancement d’Intense Protect 50+ vient aujourd’hui couronner cet effort entrepris il y a plus de 20 ans à l’initiative de Monsieur Pierre Fabre. »

En Mars 2021, les Laboratoires Pierre Fabre ont donc lancé un produit solaire utilisant ce filtre dans la marque Avène. Il s’agit de la fameuse crème solaire Avène Intense Protect SPF50+, qui nous intéresse aujourd’hui.

Vous l’avez compris, c’est une véritable innovation, qui plus est découverte par un laboratoire français. Si j’avais entendu parlé de la crème solaire Avène Intense Protect SPF50+ uniquement grâce à ce nouveau filtre TriAsorB, cela aurait probablement été une raison suffisante pour moi pour vouloir l’essayer!

Mais pour être honnête, ce n’est pas de cette façon que j’ai découvert son existence…

L’octocrylene-gate:

J’ai en effet entendu parler du lancement de cette nouvelle crème solaire en discutant avec mes deux amies scientifiques et passionnées de cosmétique: Sophie, du compte (dé)maquillages sur Instagram, et Marie @cosmeticsanatomy (que vous devez absolument suivre si vous ne le faites pas déjà!).

Nous discutions toutes les trois car nous étions très agacées (il faut le dire!) par le traitement média provoquée par une étude cosmétique mettant en cause l’octocrylene, un filtre chimique très utilisé dans l’industrie cosmétique.

En effet, Lundi 8 mars dernier, je recevais une notification sur mon téléphone sur un nouvel article du journal Le Monde qui titrait “Un produit soupçonné d’être cancérogène découvert dans des crèmes solaires et anti-âge”.

J’ai l’habitude de ce genre de titres racoleurs concernant les cosmétiques, je ne me suis donc pas affolée et armée de mon esprit critique, je suis allée voir de quoi il retournait.

Dans une étude parue le 7 Mars 2021 dans la revue américaine Chemical Research on Toxicology, menée par le CNRS et Sorbonne Université, des chercheurs ont récemment relevé que l’octocrylène (un filtre solaire chimique présent dans certaines crèmes solaires et crèmes de jour anti-âge) se dégraderait au fil du temps en benzophénone, substance potentiellement cancérigène. Plus précisément, c’est lorsque ces cosmétiques vieillissent que l’actif se dégrade et devient problématique. Les tests ont été faits sur des produits vieillis prématurément et qui correspondraient donc à des produits ouverts depuis plus d’un an.

Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont testé des crèmes des marques de différents produits solaires et anti-âge vendues en Europe et aux États-Unis.

L’hypothèse émise par cette étude est donc que la dégradation de l’octocrylène en benzophénone dans les produits ouverts depuis plus d’un an fait augmenter le taux de benzophénone dans les cosmétiques. Dans certains cas, les chercheurs relèvent que la benzophénone peut provoquer des irritations et des dermatites atopiques, mais il aurait également un effet cancérigène possible au niveau du foie.

L’étude a donc été publiée le 7 Mars 2021 et dès le 8 Mars, elle fait le tour des rédactions de la presse écrite, mais aussi radio et télé en France. Je vous laisse regarder la date des gros titres effrayants de la presse qui relaie cette étude, si vous êtes curieux (j’ai juste tapé les mots “octocrylène” “benzophénone” et “cancerigène” dans Google). Je précise les dates, car vous allez le voir, c’est important pour la suite de notre histoire…

Rien de nouveau sous le soleil…

Avant que vous ne vous affoliez, et que vous alliez scanner tous vos produits solaires avec Yuka ou je ne sais quelle application cosmétique inutile, laissez-moi remettre les choses dans le contexte grâce au communiqué publié par la FEBEA (Fédération des Entreprises de Beauté) quelques jours après la publication de cette étude:

“À la suite de l’étude menée par le CNRS et Sorbonne Université, publiée lundi 8 mars dans la revue médicale américaine Chemical Research in Toxicology, la Fédération des Entreprises de la Beauté (FEBEA) rappelle que les produits cosmétiques, dont font partie les produits de protection solaire, sont soumis à une réglementation extrêmement stricte, dont l’application est étroitement contrôlée par les autorités sanitaires européennes comme françaises. Tous les produits et les ingrédients cosmétiques mis sur le marché sont donc sûrs pour la santé.

Parmi les ingrédients cosmétiques, les filtres solaires font, en outre, l’objet d’un encadrement spécifique supplémentaire : étant donné leur rôle majeur pour la santé, le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC), organisme indépendant auprès de la Commission européenne, vérifie régulièrement de manière approfondie leur efficacité et leur innocuité.
L’octocrylène, le filtre solaire mis en cause par l’étude, vient à ce titre d’être réévalué par ce comité (avis préliminaire de janvier 2021) qui a réaffirmé sa sécurité aux doses autorisées.
Les informations figurant dans cette étude ne mettent pas en évidence de risque pour la sécurité et la santé des consommateurs. Elles mentionnent l’importance de maitriser l’octocrylène tout au long du cycle de vie du produit, ce qui est déjà pris en compte.

S’agissant de la benzophénone, cette substance peut effectivement être retrouvée à l’état de traces infimes dans un produit contenant de l’octocrylène. Il s’agit là d’une donnée connue et prise en compte de longue date dans l’évaluation de la sécurité de l’octocrylène. Il est veillé à ce que les quantités soient toujours en dessous des seuils de toxicité afin de garantir une totale innocuité sur la santé des personnes.
Rappelons en outre que le potentiel cancérigène de la benzophénone par voie cutanée n’a jamais été démontré. L’IARC (Centre International de Recherche sur le Cancer) et l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) l’indiquent clairement dans les rapports d’évaluation de la substance. L’exposition décrite par l’étude serait au maximum de 0,5 mg/jour (si l’on s’applique 18 g de produit solaire par jour), soit trois fois moins que la dose maximum tolérée par voie orale. Dans toutes les hypothèses, ces traces de benzophénone n’ont donc aucun impact sur la santé.

L’utilisation de certains produits de protection solaire dans les 12 mois suivant leur ouverture, ainsi que cela est recommandé sur les emballages, permet d’assurer l’efficacité du filtre solaire et la stabilité de la formule.
La FEBEA souligne enfin l’importance d’interpréter avec prudence et recul les études scientifiques liées aux produits de protection solaire, quel que soit leur sérieux. Les cancers cutanés sont ceux qui progressent le plus en France, un Français sur cinq n’utilise jamais de protection solaire à la plage malgré les mises en garde régulières des dermatologues et des cancérologues.

En bref:
– il s’agit d’une donnée connue depuis longtemps et prise en compte de longue date dans l’évaluation de cet actif par les autorités responsables de la mise sur le marché des cosmétiques. La concentration d’octocrylene est toujours en deçà des seuils de toxicité avérés pour garantir son innocuité sur la santé des consommateurs. Rien de nouveau sous le soleil, donc.
– on parle bien de produits solaires ouverts depuis plus d’un an. Or, il est connu et même précisé sur le packaging de ces derniers que les solaires doivent être utilisés avant cette date. Les filtres solaires ne sont pas stables dans le temps, on le sait, et on doit les jeter si on ne les a pas terminé d’une année sur l’autre (d’ailleurs, si vous n’avez pas terminé votre solaire après 2 semaines de vacances à la plage, c’est probablement car vous n’en utilisez pas assez!).
– que ce soit dans l’étude ou dans la majorité des articles de presse la relayant, il n’est pas rappelé que le soleil, lui, est un cancérigène AVÉRÉ et qu’utiliser une protection solaire de façon adéquate et en quantité suffisante est une bonne façon d’éviter les cancers cutanés.

Bref, vous comprenez mon agacement (j’en ai même fait un post sur mon compte Instagram tellement j’étais énervée!). En gros, on préfère faire peur aux consommateurs plutôt que de faire de la vraie prévention anti-cancer en parlant de l’importance d’utiliser des produits solaires. C’est le monde à l’envers!

Et quel est le rapport avec Avène me demanderont ceux qui suivent? J’y viens!

Je discutais donc de tout ça avec Sophie et Marie, qui étaient à peu près dans le même état d’agacement que moi.

Et en regardant cette fameuse étude de plus près, nous avons découvert que certains des chercheurs français responsables de cette étude travaillaient pour le Laboratoire de Biodiversité et Biotechnologies Microbiennes (LBBM) de Banyuls-Sur-Mer. Et (c’est indiqué dans l’étude, vous pouvez vérifier) que celui-ci a la particularité de travailler en partenariat depuis plus de 20 ans avec la société cosmétique et pharmaceutique Laboratoires Pierre Fabre. Plus précisément, Pierre Fabre finance le LBBM dans le cadre de leur action “Pierre Fabre Skin Protect Ocean Respect”.

Par contre, il est bien précisé à la fin de l’étude que celle-ci n’a pas été commandée par les Laboratoires Pierre Fabre, mais ceux-ci sont quand même listés en tant que “source d’intérêts financiers concurrents”.

Du coup, comme nous ne sommes pas nées de la dernière pluie, avec Marie et Sophie, nous nous sommes demandées quel pourrait être le rapport entre Pierre Fabre et cette étude… 🕵️‍♀️

Et là, nous sommes tombées sur ce communiqué de presse des Laboratoires Pierre Fabre, datant du 10 Mars 2021:
Lancement du TRIASORB™, un nouveau filtre solaire à spectre ultra large qui a prouvé son innocuité pour l’homme dans le respect de la biodiversité marine

Voici les premières lignes du communiqué de presse pour ceux qui ont la flemme de cliquer:

“1. Une technologie brevetée, sans octocrylène
2. Un filtre découvert par la recherche Pierre Fabre
3. Un filtre non nanométrique
4. Un filtre fabriqué en France par Pierre Fabre “

Le lancement de la crème solaire Avène Intense Protect SPF50+ contenant ce nouveau filtre TriAsorB “sans octocrylene” était annoncé dans la foulée, dans ce même communiqué de presse.

Vous avouerez que tout ça est quand même assez troublant, surtout quand on regarde les dates. Toutes ces annonces se sont déroulées sous l’espace de quelques jours seulement.

Je vais vous laisser en tirer vos propres conclusions. Mais pour ma part, je dirais juste que si je n’avais pas eu mon site BTY ALY et aussi cette passion dévorante de raconter les coulisses de la cosmétique, je n’aurais pas vraiment eu envie d’acheter ce produit solaire après avoir découvert tout ça…

Mais bon, j’ai quand même le sens du devoir (et du sacrifice lol). Voici donc ma revue et mon test de la crème solaire Avène Intense Protect SPF50+!

La crème solaire Avène Intense Protect SPF50+, présentation produit:

Il s’agit définitivement d’un produit solaire pour peaux sensibles pensé pour une utilisation en extérieur et qui va apporter une très haute protection, même en cas de baignade car il est waterproof. Si vous cherchiez un produit confortable à utiliser au quotidien sur votre visage, je ne pense pas que ce soit l’idée derrière ce solaire.

Protection:
SPF 50+
(le PA n’est pas indiqué, mais si on s’en réfère au packaging, la marque indique que la protection anti-UVA est forte, donc j’imagine qu’il s’agit d’un PA ++++)

Made in:
France

Texture:
Une crème fluide, mais assez riche. Elle s’absorbe plutôt rapidement quand on la masse, sans laisser de traces blanches mais le fini est ultra-brillant. Elle laisse un film assez gras sur la peau.

Filtres solaires:
– Uvinul A Plus: filtre les UVA.
Uvinul T 150: filtre les UVB.
– Tinosorb S: filtre les UVA et les UVB.
TriAsorB (filtre exclusive Pierre Fabre): filtre les UVA et les UVB.

Présence d’alcool?
Non.

Présence de parfum? D’huiles essentielles?
Non.

Présence de silicones?
Non.

Présence d’ingrédients anti-oxydants?
Oui, de la vitamine E.

Autres ingrédients de soin notables dans la formule:
De la glycérine hydratante.

Effet blanc?
Elle est légèrement teintée (beige) mais elle ne laisse pas de traces blanches sur le visage. Elle a été développée pour convenir à toutes le couleurs de peau.

Irritant? Comédogène?
Non.

Matifiant?
L’inverse! Elle a un fini très gras et me fait beaucoup briller.

Desséchant?
Non, elle est hydratante.

Comportement avec le maquillage:
Elle n’a pas été pensée pour ça; il est très compliqué de se maquiller par dessus car elle est trop riche.

Est-ce que je rachète?
Probablement pas.

Prix:
Entre 11 et 15 euros pour 150ml.

La crème solaire Avène Intense Protect SPF50+, mon expérience:

J’utilise mes solaires surtout pour me protéger le visage et le décolleté, au quotidien car mon but premier est la prévention anti-âge. Parfois sur les bras et les jambes quand je sors. Mais c’est vrai que je ne vais que très rarement prendre des bains de soleil à l’extérieur.

J’ai l’impression que la crème solaire Avène Intense Protect SPF50+ a plutôt été prévue pour ce type d’utilisation, en extérieur quand on est très exposé à un fort ensoleillement. Son fini sur le visage est bien trop gras pour se maquiller par dessus.

Même avec une peau plus sèche que la mienne, j’ai vraiment du mal à voir comment ça pourrait marcher, je vous avoue.

Quand je l’ai essayé, je l’ai utilisé après ma routine de soin, sur mon visage et décolleté et j’ai patienté 30 minutes pour laisser le produit s’absorber avant d’apliquer mon fond de teint.

Malheureusement, la crème est restée en surface, j’avais l’impression d’avoir une couche de gras sur le visage (et ce n’était pas qu’une impression d’ailleurs: ma peau brillait de 1000 feux!).

J’ai dû me résoudre à utiliser des papiers matifiants (oui, j’ai bien dit “des” pas “un”) et le temps de me maquiller, la brillance était revenue. J’ai passé ma journée à éponger le gras et mon fond de teint a fini par fondre au bout de quelques heures.

Bref, clairement, le produit n’a pas été pensé pour cet usage. C’est un produit de plage, qui va vous apporter une très haute protection si vous vous exposez au soleil et qui vous conviendra sans doute aussi sur le visage si vous aimez les rendus très glowy. Pour les peaux même légèrement mixtes, il vous fera briller, pas de doute!

Je ne l’ai pas trouvé étouffant à porter par contre, la texture n’est pas spécialement épaisse et je ne pense pas qu’elle soit comédogène (j’ai souvent la question de si un solaire provoque des boutons). C’est juste que le fini n’est pas mat du tout!

Je vais sans doute continuer à l’utiliser cet été (qui est déjà là ici à Dubaï; en journée, il fait 30 degrés!), sur mes bras et mes jambes quand je vais sortir me balader dehors mais pour le visage, j’ai d’autres options plus intéressantes! La promesse de haute protection est intéressante, c’est certain. Il est également waterproof (il faut bien que tout ce gras serve à quelque chose!), il sera donc intéressant en cas de baignade.

Dois-je rappeler que si vous l’utilisez en vous exposant au soleil et que vous vous baignez, il faudra l’utilisez de façon très généreuse et en réappliquer souvent? J’imagine que c’est toujours bien de le répéter 😉

Pour ceux que ça tranquillise, la marque indique qu’il est efficace sur la lumière bleue des écrans mais vu que je ne vais pas l’utiliser sur le visage, je n’aurais pas l’occasion de le tester là-dessus.

Avène parle aussi de l’effet “reef safe” (ou “ocean protect”) mais personnellement, je suis du même avis que mon ami Dominique là-dessus, TOUS les filtres solaires ont un impact sur la vie marine (son excellent article “Au soleil” de l’an dernier résume tout, je vous laisse aller le lire). Et si vous n’êtes toujours pas convaincu et que vous lisez l’anglais, la blogueuse scientifique Michelle Lab Muffin explique très bien (et de manière scientifique) pourquoi avec les solaires, il faut aussi voir les choses dans leur globalité et arrêter de simplement culpabiliser le consommateur. Ses arguments sont dans cet article.

En conclusion:

Vous l’avez compris, je ne suis sans doute pas la meilleure cible pour ce produit. Disons que pour mon utilisation de solaire à moi, qui est plus quotidienne et sur le visage et le décolleté, il n’est pas le plus indiqué.

Si vous avez une peau plus sèche que la mienne et que vous voulez une très haute protection à emporter en vacances pour toute la famille, il peut peut-être vous convenir (enfin plutôt en week-end si c’est pour toute la famille, parce que si on en applique la quantité suffisante pour être protégé correctement, le tube de 150ml va vite se vider!).

J’imagine qu’Avène va lancer d’autres produits avec ce filtre, il me semble que j’ai aperçu un solaire visage matifiant à venir. Mais je vous avoue que je ne suis pas certaine d’avoir envie de l’essayer.
La communication du groupe Pierre Fabre autour du lancement ne m’a pas fait une très bonne impression…

La crème solaire Avène Intense Protect SPF50+ est vendue entre 11 et 15 euros pour 150ml selon les distributeurs.

Revue du produit en détail

Résumé

Avène Intense Protect SPF50+

"Le nouveau soin solaire ultra large spectre répondant aux plus hautes exigences pour la peau tout en minimisant notre impact sur l'environnement."

product image

Recommandation

C

Il n'est pas pour moi.

Prix

11€ - 15€

Détails

Conditionnement
Texture
Senteur
Ressenti sur la peau
Formule/ Ingrédients
Efficacité/ Résultat
Rapport Qualité/ Prix
Disponibilité

+ Points Forts

- sa très haute protection anti UVA et UVB,
- il convient pour le visage, le corps et on peut aussi l'utiliser sur les bébés et les enfants,
- l'utilisation de plusieurs filtres chimiques nouvelle génération (dont un tout nouveau et exclusif au groupe Pierre Fabre) qui sont très efficaces et qui conviennent aux peaux sensibles,
- il contient également de la vitamine E anti-oxydante, qui renforce la prévention anti-âge,
- son effet hydratant,
- il est transparent, il convient à toutes les couleurs de peau,
- il ne contient ni parfum, ni alcool, ni silicones, pour ceux qui sont sensibles à ces ingrédients,
- il est très correct en terme de prix.

- Points Faibles

- le fini est ultra gras. Pour le corps, ça passe mais pour le visage, je ne le trouve pas agréable du tout.
- il ne convient pas à une utilisation au quotidien, impossible de se maquiller par dessus.

nom du produit

Intense Protect SPF50+

nom de marque

Avène

format

150ml

origine

France

conditionnement

Un tube orange vif, qui fait très plage.

parfum

Sans parfum (et il ne sent rien).

texture

Une crème qui pénètre assez vite mais laisse un film graisseux sur la peau. Elle est légèrement teintée (beige).

Pour qui

Pour tous ceux qui veulent se protéger contre les rayons UV, tout âge, tous les types de peau et toutes les couleurs de peau.

Préoccupations

– ensoleillement,
– présence de rayons UV,
– prévention des cancers cutanés,
– prévention anti-âge,
– tendance à l’hyperpigmentation.

Mode d'emploi

J’applique la crème solaire Avène Intense Protect 50+ après avoir fini ma routine de soin du matin (donc après ma crème de jour). En général, j’attends quelques minutes après avoir appliqué ma crème hydratante (le temps de m’habiller) avant de passer à ma crème solaire.
J’utilise environ 1/2 cuillère à café pour mon visage, mon cou, mon décolleté et mes oreilles pour être correctement protégée (ça fait environ 4 ou 5 bonnes noisettes de crème). Je les applique en couches successives pour que ce soit plus facile et je masse bien pour que la crème “fusionne” au maximum avec ma peau.
J’attends ensuite généralement une dizaine de minutes (au minimum) avant de me maquiller. Cela laisse le temps au produit de sécher correctement pour former une couche réellement protectrice non diluée par l’application d’autres produits par dessus. Bon dans le cas de ce produit, se maquiller par dessus s’est révélé très périlleux… Le fini est bien trop gras.

Ingrédients clés

Une formule assez simple, surtout tournée vers la protection solaire:
– de l’eau d’Avène remineralisante, de la glycérine hydratante, de la vitamine E anti-oxydante,
– et plusieurs filtres chimiques nouvelle génération: Tinosorb S, Uvinul A Plus, Uvinul T 150 et le TriAsorB, qui est le tout nouveau filtre solaire exclusif des Laboratoires Pierre Fabre et qui vient tout juste d’être lancé.

 

Ingrédients

Avene Thermal Spring Water (Avene Aqua), C12-15 Alkyl Benzoate, Caprylic/​Capric Triglyceride, Dicaprylyl Carbonate, Diethylamino Hydroxybenzoyl Hexyl Benzoate, Glycerin, Ethylhexyl Triazone, Phenylene Bis-Diphenyltriazine, Water (Aqua), Bis-Ethylhexyloxyphenol Methoxyphenyl Triazine, Potassium Cetyl Phosphate, Stearyl Alcohol, Vp/​Eicosene Copolymer, Benzoic Acid, Caprylyl Glycol, Glyceryl Behenate, Glyceryl Dibehenate, Glyceryl Stearate, PEG-100 Stearate, Polyacrylate-13, Polyisobutene, Polysorbate 20, PPG-1-PEG-9 Lauryl Glycol Ether, Red 33 (Ci 17200), Sorbitan Isostearate, Tocopherol, Tocopheryl Glucoside, Tribehenin, Xanthan Gum.

Formulés sans

– alcool,
– huile minérale,
– silicone,
– parfum,
– huiles essentielles.

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Avène Intense Protect SPF50+ 11€ - 15€

Avène Intense Protect SPF50+

Commentaires (25)

  1. Wow Bonnie, quel article complet, factuel et fouillé ! Oui, applaudissons PF pour l’innovation car on a clairement encore besoin d’améliorer nos formules avec protection solaire et ce n’est pas simple (prochaine étape avec leur nouveau filtre, déjà : arriver à des textures plus agréables et en plus sans silicone pour contrebalancer l’épaisseur et le fini gras qu’il amène puisqu’ils se sont imposé cette difficulté supplémentaire – Bon courage…) mais pour leur étude sortie de derrière les fagots, là, j’espère que c’est une erreur de parcours et qu’on ne les y reprendra pas car ils valent mieux que (J’imagine ?) les 2 ou 3 décideurs marketeurs ayant choisi la stratégie de surfer la vague du (mauvais) marketing de la peur en lançant une étude approximative, biaisée et dénigrante réalisée à la va vite.

    • Merci beaucoup Sophie !
      Et merci encore pour notre discussion, sans qui cet article n’aurait pas vu le jour 😆😆Oui, j’ai pensé pareil quand j’ai testé la texture et que je me suis rappelée que c’était une formule sans silicones 😅 Je sais pourquoi ils l’ont fait, hein, mais bon…
      Mais oui, je suis tellement d’accord avec toi pour cette étude. Ils n’avaient pas besoin de ça en plus, c’était déjà très innovant comme lancement!

    • Bravo pour cette revue super complète, et bravo aussi pour votre travail de détectives!
      Ces méthodes me répugnent, rien que pour ça je ferai impasse sur ce solaire!
      Si en plus il est gras, je passe doublement mon chemin.
      J’irai acheter ailleurs, même si ce nouveau filtre est sans doute prometteur.
      J’espère qu’un maximum de personnes vont lire les révélations sur ce tour de passe-passe franchement pas joli !!!

  2. Bonjour Bonnie
    merci pour cette revue et les éclaircissements nécessaires. Comme d’autre commentaires, je passe mon chemin, trop gras et très mauvaise communication de dénigrement. Cela rompt la confiance envers la marque. Je vais attendre sagement ton guide solaire 2021.
    Bonne journée et à bientôt
    .

  3. Super article, bravo et merci Bonnie, t’es au top pour nous informer, je me prévois ce produit pour le plein été alors hors visage, hâte de voir tes autres découvertes solaires !

    • J’espère que d’ici là, on aura d’autres options, avec d’autres textures plus plaisantes parce que même sur le corps, j’avoue que je ne vais l’utiliser que parce que je l’ai acheté et que je ne veux pas gaspiller 😅

  4. Bonjour Bonnie,
    Merci pour ton article 2 en 1 très complet 🙂
    Tu es la 2ème blogueuse, influenceuse ? (bon le nom exact 🙂 ) que je lis et qui parle de la corrélation entre l’étude et la nouveauté d’Avène. Donc je pense que ça va faire son chemin.
    Je déteste ce genre de méthode, et je ne suis pas non plus la cible, la motte de beurre sans façon et je ne vais pas à la plage. Marie avait fait un live instagram sur les allégations des produits cosmétiques très intéressant, comme toujours, et elle parlait notamment du fait qu’on a pas le droit de critiquer les copains. Mais il existe toujours des moyens détournés…

  5. j’ai l’habitude depuis des années à mettre sur mon visage la crème solaire minérale visage SPF 50+ d’Avène, elle est épaisse et laisse un film blanc, je peux mettre du fond de teint par dessus, mais ça fait épaisseur et forcément le fdt tient moins bien. Je ne pense pas que cette crème solaire me convienne ayant une peau grasse. Ceci dit je serais bien tentée de la tester quand même car j’ai besoin d’un protection optimale car ma peau est sujette aux taches et kératoses !

      • Bonjour Bonnie,
        Merci pour cet article très fouillé. J’avais bien envie de l’essayer après le SVR 50+ pour peaux sensibles que je vais bientôt finir (qui doit être sorti assez récemment, aussi), d’autant que je supporte mal la plupart des solaires et qu’un nouveau filtre, cela peut toujours signifier que c’est ‘la’ grande découverte mais du coup, je vais certainement revenir au Biore… Bonne soirée

        • Franchement, il y a tellement mieux sur le marché pour le visage (même pour le corps, soyons honnête)! Moi je vais essayer de le terminer par ce que je l’ai et que je n’aime pas gaspiller mais je ne le recommande vraiment pas, au cas où ce n’était pas clair ah ah 😉

  6. La bonne nouvelle, c’est que comme le produit n’est pas top, on va pouvoir écouter sa conscience et ne pas acheter une marque qui a un marketing minable sans se dire que c’est quand même dur de passer à côté d’un super produit. Oui, je sais, je suis faible, mais ça va beaucoup m’aider. Merci d’avoir investiguer (même si je sais que tu as pris ton pied en le faisant entre deux arrachage de cheveux) et de t’être sacrifier pour le testage du truc!

  7. Ce solaire ne passera pas par moi. Je trouve ce procédé de dénigrement d’un ingrédient très déplorable. Et en plus il n’a même pas l’air fantastique. J’avoue être plus tentée par le nouveau solaire Vichy. Mais j’attends ton article sur les solaires 2021 pour savoir quoi tester.
    En attendant je reste sur le shaka fluide. Et je reviens de vacances avec des tubes pour le corps non terminés, car j’en ouvre plus d’un ! J’avoue les conserver pour les 1ers soleils l’année suivante. Ils ne m’accompagnent jamais à la plage car je n’y reste pas trop longtemps. Je sais que ce n’est pas idéal pour toi, mais je n’aime pas jeter mes produits entamés. Alors je les recycle l’année suivante, avant l’été

  8. Hello Bonnie Merci pour cette enquête très poussée. J’ai acheté ce solaire avant d’avoir connaissance de l’affaire que je déplore complètement. D’autant plus, que ma peau mature l’adore (j’ai la peau très sèche malgré une routine adaptée). Je l’utilise sur les bras, le décolleté et le visage (je n’utilise jamais de fond de teint, je déteste ça, juste de l’anticernes et un peu de poudre sur la zone T parfois). Donc malgré tout, je vais continuer avec ce solaire.

  9. Je réagis un peu tard, mais tout de même…. Cet article, que j’ai trouvé en cherchant des revues de solaire, me choque beaucoup.

    Qu’Avène ait sans doute anticipé sur la mise en cause d’un ingrédient dans la publication d’un article d’un labo qu’ils connaissent bien, ce n’est pas joli, joli, d’accord.

    Mais appeler ça “campagne de dénigrement”, et mettre sur le même plan le travail d’un labo CNRS, en l’accusant entre les lignes d’être à la solde d’Avène, ça me choque beaucoup plus.
    De même que de reproduire tel quel le communiqué de la FEBEA, en oubliant de dire que cette structure a pour motif de défendre les industries de beauté, qui craignent les mises en cause d’ingrédients pour leurs effets destabilisateurs sur leur activité – ce qui est légitime et se comprend fort bien, mais doit être pris en compte dans l’appréciation de leurs prises de position.
    En l’occurence, le communiqué de presse rappelant que le secteur cosmétique respecte la législation établie à partir du consensus scientifique pris en compte par les autorités règlementaires à un instant T. Il ne peut pas être placé sur le même plan qu’une publication scientifique, publiée dans un journal “peer reviewed”, qui, si elle était confirmée par des études ultérieures, modifierait ce consensus scientifique et entraînerait la nécessité de modifier la législation. Quant au fait que l’étude n’apporte rien de nouveau… il n’y aucune raison de croire la FEBEA plutôt que le Chemical research in Toxicology en la matière (ni d’ailleurs le contraire : seuls les chercheurs spécialistes du sujet ont les moyens d’avoir une opinion fondée).

    Avène a visiblement fait le pari que ce consensus scientifique irait dans le sens d’une interdiction (contrairement à L’Oréal, par ex, qui en maintient l’usage), et a peut-être eu un préprint de l’article (courant, et en rien illégal). Il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un chat.

    Parler de dénigrement, en sous entendant qu’il est infondé et aurait pour cause un conflit d’intérêt, me parait d’autant plus problèmatique que le débat sur d’octocrylène ne date absolument de 2021. Ce filtre a été interdit dès 2019 dans deux (tout petits) états, très concernés par la pollution des coraux.
    On peut débattre de la pertinence de cette interdiction, et de la pertinence en général de “cibler” des filtres précis pour protéger les milieux marins. Pour l’instant, on ne sait pas. Mais on ne peut pas de bonne foi réduire la question à une campagne de dénigrement des Laboratoires Pierre Fabre (qui sont une grosse boite, mais pas Pfizer non plus).

    Pour terminer, je suis pleinement d’accord avec la conclusion de la FEBEA (et vous) sur le fait qu’il ne faut pas paniquer à chaque étude, et surtout, surtout, qu’il faut utiliser des protections solaires en prévention des cancers cutanés.

    Mais mettre en cause la probité du travail des chercheurs, qui sont les seuls à pouvoir nous aider à sortir du dilemme de la protection solaire (pour l’instant, on doit choisir entre les milieux marins et, littéralement, notre peau), n’aidera personne dans cette affaire.

    • Merci d’avoir pris le temps de me donner votre avis de façon aussi détaillé!
      Pour moi, il y a effectivement un problème d’intégrité, je le maintiens, et je trouve que la compagnie Avène n’a pas été correcte dans sa façon de promouvoir son nouveau filtre, comme je le dis dans l’article. Je persiste à dire que la sortie d’un nouveau filtre solaire devrait être l’évènement, et le fait qu’ils choisissent de faire du marketing de la peur à la place en dit long, je trouve.
      D’autre part, et c’est quelque chose que le marketing de beaucoup de compagnies cosmétiques omettent (volontairement ou pas), ces derniers temps le consensus scientifique s’accorde plutôt à dire que les filtres solaires ne sont pas le danger le plus important pour les fonds marins, mais que c’est plutôt le réchauffement climatique, la pollution des côtes et la surpêche.
      Je vais me permettre de traduire la fin d’un article qui parle de ce sujet et qui résume bien l’absurdité de la situation. Dans cet article est interrogé Terry Hughes, un biologiste marin à l’université James Cook de Townsville, en Australie.
      Selon Terry Hugues, “les plus grandes menaces qui pèsent sur les récifs restent le réchauffement climatique, la pollution côtière et la surpêche.” Changer de produit solaire pourrait ne pas faire grand-chose pour protéger les récifs coralliens, selon Mr Hughes. “Il est ironique que les gens changent de crème solaire et prennent l’avion de New York à Miami pour aller à la plage”, dit-il. “La plupart des touristes sont d’accord pour utiliser une marque différente de crème solaire, mais pas pour prendre moins l’avion et réduire leurs émissions de carbone.”
      Voici le lien de l’article en anglais si vous voulez le lire:
      https://www.nature.com/articles/d41586-022-01271-4

      Je comprends bien que le marketing trouve ça plus simple de mettre un petit intitulé “respectueux des fonds marins” sur leurs produits, comme le fait Avène (et bien d’autres), mais en réalité, est-ce que c’est vraiment la solution? Rien n’est moins sûr.

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